Le second Age d’or, sous Napoléon III

Initiées par Napoléon 1er, les expositions de l’Industrie sont immédiatement reprises par Louis XVIII qui, à partir de 1817, les relance avec vigueur pour faire repartir l’économie française mise à mal par les guerres impériales.

Ces expositions prennent de plus en plus d’importance, et en 1851 le Prince Albert, époux de la Reine Victoria d’Angleterre, institue la première Exposition Universelle qui se tient au Cristal Palace de Londres.

A la demande de Spire Blondel, rapporteur de la commission chargée de l’étude des éventails, Jean-Pierre Duvelleroy rédige une lettre pour expliquer la fabrication des éventails. A noter que Spire Blondel publiera en 1875 un ouvrage de référence « L’histoire des éventails chez tous les peuples et à toutes les époques ».

Duvelleroy obtient le brevet de fournisseur de la Cour d’Angleterre en fabriquant un éventail reproduisant un tableau de F.-X. Winterhalter, représentant les membres de la famille royale.

Alexandre et Duvelleroy (dont vous voir des archives de l’époque ici), les 2 principaux fabricants d’éventails de l’époque, se partagent le premier prix, la Prize Medal, en 1851.

La France organise l’exposition suivante en 1855 et les 2 lauréats de Londres prennent définitivement le marché en main.

En 1854, le chimiste Sainte-Claire Deville obtient le premier kilo d’aluminium qui coûte la bagatelle de 8000 Francs, financé par Napoléon III. Le procédé électrolytique sera mis au point en 1886 par le français Hérault et l’américain Hall.

Les techniques exceptionnelles du XVIIIème siècle sont retrouvées et l’éventail français redevient ce qu’il était avant la Révolution.

Une vie de cour s’installe en France et de nombreux éventails somptueux sont produits pour orner les mains des dames.

Eventail plié figurant l’inauguration du camp de Châlons, le 30 août 1857.

Monture en nacre.

Éventail de la production Duvelleroy.

La feuille en cabretille et monture en nacre burgautée.

Prototype d’un panache de Jean-Pierre Duvelleroy, ayant obtenu la Prize Medal en 1851.

Le triomphe de la beauté, éventail de la maison Alexandre, la feuille signée et datée « J.Calamatta/1870 ».

(Fan Museum de Londres). Feuilles en papier, la monture en nacre burgautée.

Théâtre de Molière, éventail de la maison Alexandre, la feuille signée et datée « Allongé/1864 »,

la monture en ivoire peinte et signée « Ed. Moreau ». (Collections royales de Hollande).

Éventail en dentelle blanche et monture de nacre, vers 1860-65.

Éventail plié, « Le branle de 1570 », Eugène Lamy, 1857.

Présenté par Mr Chardin, Maison Vanier, n°308, Exposition South Kensington 1870.

Paire de Pien Mien, Canton pour le marché local, vers 1850.

Feuille de soie avec applications de soie et d’ivoire. Monture en bambou laqué.

Éventail dit de Mandarin, Canton pour l’exportation, vers 1860.

Feuilles de soie contrecollées, bordées de marabout, applications de soie et d’ivoire.

Auteurs : Michel Maignan et Serge Davoudian