L’Antiquité et les origines de l’éventail

L’éventail est né avec le feu. Las de s’époumoner sur des braises récalcitrantes, l’homme utilise une feuille, puis pour la rigidifier une feuille tressée.

C’est seulement à partir des premières dynasties égyptiennes que l’éventail devient un signe de pouvoir et que le roi Narmer, dont on hésite encore à fixer le règne à une date précise, mais tout de même au IIIème millénaire avant J.-C., soit il y a environ 5500 ans. ce dernier, donc, prend l’habitude de se faire représenter avec ses flabellifères près de lui. Le Flabellum de parade de Toutankhamon, date de 1400 avant J.C. (face et revers). Le roi est représenté chassant des autruches et revenant avec les trophées ; les plumes serviront
à orner l’objet

Ce symbole du pouvoir perdure jusqu’à Paul VI, qui par humilité interrompt cette pratique et fait rentrer les flabelli dans les musées du Vatican, vers 1975 environ.

Le monde gréco-romain connaît aussi l’éventail, les Grecs utilisent un simulacre de feuille que les femmes agitent devant leur visage. Ces représentations figurent sur les statuettes funéraires de Tanagra, dont la plus célèbre est « la dame en bleu » conservée au musée du Louvre.

Miraculeusement un énorme éventail étrusque, en tôle de bronze, a été retrouvé dans une tombe. Il est conservé au musée archéologique de Florence.

Les Romains, quant à eux, utilisaient des petits éventails brisés faits à partir de lamelles de bois ou d’ivoire, tout en continuant d’utiliser le simulacre de feuilles des dames grecques.

Pie XII sur la Sedia Gestatoria, accompagné de 2 flabellifères, vers 1955.

Le flabellum étant utilisé comme un signe du pouvoir.

Feuille tressée frique

Vase grec orné d’un hermaphrodite

tenant un éventail, vers 600 avant J.-C

Détail d’un éventail (fin XVIIIème siècle) d’après la fresque des noces Aldobrandines, conservée au musée du Vatican.